Après le pain de sucre, une deuxième visite nous semblait incontournable à RIO, le Corcovado! Symbole de Rio, la gigantesque statue du Christ Rédempteur se dresse sur le pic du Corcovado (le « bossu ») à 710 mètres d’altitude. Un train à crémaillère nous y conduira à travers la luxuriante forêt de Tijuca.
Cette fois encore nous décidons de partir de bonne heure pour éviter d’avoir trop de monde. Nous avons réservé la veille des tickets pour le train de 9H20 et prenons un taxi à la sortie de l’hôtel.
Finalement il n’ y a pas tant de monde que ça et nous arrivons même à monter dans le train d’avant.
Après le train et encore quelques marches à escalader, nous arrivons enfin au pied de la statue et nous sentons vraiment petit devant cette statue de béton de 30 mètres montée sur un piédestal de 8 mètres. Elle a été conçue en 1932 par Heitor da Silva Costa et Carlos Oswaldo et sculptée en partie (tête et mains ) par le français Paul Landowski.
Nous nous prêtons au jeu des photos devant le Corcovado même si la foule qui se photographie rend la tache assez difficile.
C’est aussi un magnifique point d’observation sur la ville avec une vue à 360°. Arrivés dans les nuages, nous avons la chance de voir le vent chasser certains d’entre eux, nous dégageant ainsi la vue.
Après cette visite, nous attrapons un taxi et nous rendons dans le quartier de Lapa avec comme première halte, la « Catedral Metropolitana », en forme d’immense pyramide tronquée. Elle peut accueillir jusqu’à 20 000 personnes. Malheureusement des travaux de maintenance à l’intérieur de la cathédrale nous empêcheront d’y pénétrer et de pouvoir admirer les vitraux se déployant sur une hauteur de 96 mètres. Une porte entre-ouverte par un ouvrier nous permettra juste de nous faire une idée de la beauté de l’intérieur.
Puis nous marchons vers l’ancien aqueduc de Rio, Arcos da Lapa, qui fut construite au milieu des années 1700 pour acheminer l’eau jusqu’au centre ville. Il supporte aujourd’hui une voie du tramway de Santa Teresa.
Nous marchons un peu dans le centre historique de Rio de Janeiro (Centro) et pouvons observer le très beau Teatro Municipal ainsi que le Museu Nacional de Belas Artes
Puis nous finissons par trouver l’Estaçao de Bondes, où nous embarquons dans le vieux tramway centenaire jaune de Santa Teresa, le Bonde et commençons une agréable ascension au coeur de ce quartier haut perché.
Nous nous laissons porter par cette ballade au milieu des rues pavés et arrivons finalement au terminus de la ligne. Nous retournons sur Largo do Guimarães et entamons une charmante promenade dans ce quartier, souvent comparé à un petit Montmartre avec ses ruelles pavées, son dénivelé, ses églises et petits restaurants. Nous en profitons d’ailleurs pour manger dans un vieux sobrado , le Sobrenatural.
Santa Teresa est aujourd’hui un quartier tranquille où de nombreux artistes ont choisi de vivre, ainsi que beaucoup d’européens à la recherche d’authenticité.
Nous flânons dans les rues où graffitis et fresques géantes habillent les murs, nous arrêtons acheter de très bons Paos de Queijo (petit pain au fromage), passons au Parque das Ruinas, ancien hôtel particulier transformé en parc public/centre culturel, mais qui se révelera fermé et redescendons sur Lapa.
Puis finissons notre tour aux escaliers colorés de Selaron. Cet escalier est l’un des emblêmes de Santa Teresa: 215 marches revêtues plus de 2000 carreaux de faïence venant de 120 pays différent. Il est l’oeuvre de l’artiste d’origine Chilienne Jorge Selaron et a été réalisé à l’occasion de la coupe du monde football de 1994. Pendant 20 ans, jusqu’à sa mort en 2013, Selaron a oeuvré sur l’escalier, donnant un caractère changeant à son oeuvre.
Nous admirons quelques belles fresques murales dans le quartier de Lapa et prenons un métro pour rentrer à l’hôtel.
Fatigués par notre marche, nous décidons de nous reposer un peu avant d’aller nous baigner. Malheureusement entre temps l’orage a éclaté et nous privera de notre bain sur Copacabana! La pluie tombe averse mais nous décidons quand même de sortir faire nos premiers achats Hawainas et dîner.
Le temps de peaufiner notre choix de tongs et nous commençons à prendre la mesure de la violence de l’orage qui sévit sur Rio. L’eau monte sérieusement dans les rues et commencent à envahir les magasins. Nous essayons de rejoindre un restaurant et devons marcher à travers les rues avec de l’eau à mi-mollets, une véritable aventure pour Luka, mais beaucoup plus traumatisante pour Thomas qui a une peur effroyable de l’orage. Nous arrivons finalement détrempés dans une pizzeria complètement vide.
Le retour à l’hôtel est tout aussi épique, les rues sont toutes bouchées, nous avons de l’eau pratiquement jusqu’aux genoux et sommes bien contents de n’avoir que quelques centaines de mètres à parcourir. Nous apprendrons le lendemain que cet orage fait partir des plus violents depuis 22 ans et qu’il aura causé la mort de plus de 10 personnes.
Le lendemain malheureusement la pluie est toujours présente et nous nous équipons dès le début de la journée de ponchos de pluie afin de ne pas finir détrempés comme la veille.
Compte tenu de la météo nous allons nous réfugier à l’Aqua Rio, aquarium géant de Rio, inauguré en 2016, dans le sillage des travaux de la zone portuaire. Nous l’avons trouvé plutôt couteux et finalement avec rien d’exceptionnel, à part un bassin dans lequel les garçons ont pu caresser des raies.
Nous remontons l’avenue Rodrigues Alves, ou boulevard Olympique et profitons de magnifiques fresques murales dont notamment le chef d’oeuvre d’Eduardo Kobra « Ethnicities ». Il a été achevé juste avant les jeux olympiques de 2016. ll comprend la carte du monde en deux sections et cinq visages ethniques différents des cinq continents. Il s’agit d’un Karen de Thaïlande pour l’Asie, d’un Huli de Papouasie-Nouvelle-Guinée pour l’Océanie, d’un Tapajo d’Amazonie pour l’Amérique, d’un Tchouktches de Sibérie pour l’Asie et d’un Mursi d’Éthiopie pour l’Afrique.
Pour la pause déjeuner, nous nous arrêtons dans un petit restaurant traditionnel où à nouveau nous pouvons observer l’eau monter dans la rue adjacente le temps d’une nouvelle averse.
Puis la pluie s’étant calmée, nous continuons notre ballade et passons devant le musée de la ville de Rio et arrivons au très beau Museu do Amanha. C’est un musée inauguré en 2015 et consacré à la création de l’Univers et à l’avenir de l’humanité. Construit sur une jetée artificielle, il se présente tel un vaisseau immaculé posé sur la baie. Il est toutefois fermé à cause des intempéries.
Nous montons ensuite au Monastère Saint Benoît (Mosteiro de Sao Bento).
Puis nous retournons prendre le métro, direction le Maracana. Nous avions projeté d’aller y voir un match programmé en fin d’après-midi. Malheureusement il a été reporté au lendemain compte tenu des conditions climatiques. Qu’a cela ne tienne nous irons quand même voir ce stade mythique!
Le stade est effectivement très grand, mais nous aurions vraiment aimé pouvoir vivre l’ambiance d’un match. Nous avons commencé à nous promener autour du stade mais le quartier était vraiment désert et le tour complet nous aurait pris beaucoup trop de temps. Nous repartons du coup assez rapidement et rentrons tranquillement à l’hôtel.
Pour notre dernière soirée sur Rio, nous dînons au Braseiro, un excellent petit restaurant à proximité de notre hôtel; Nous avons la chance d’y rencontrer un sympathique expatrié italien parlant anglais. Ce dernier va nous guider dans le choix de nos plats et passer la commande pour nous, ce qui nous facilite vraiment la tâche. Nous avons ainsi pu découvrir et nous régaler avec de très bonne viandes dont la Picanha que nous n’aurions jamais commandé sans lui.
Bref une super soirée qui clôturera notre séjour sur RIO.